top of page
Rechercher

Tu ne crois pas si bien dire ?

  • Photo du rédacteur: Marie-Thérèse Peyrin
    Marie-Thérèse Peyrin
  • 10 févr.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 8 mai

Les phrases sont des phalanstères qui se côtoient sans se parler directement.

Partout où elles circulent elles ont leur mission respective . Elles occupent le

terrain de nos infusions de paroles que nous buvons à longueur de temps.

Quand la phrase s'arrête un territoire se clôt. Une barrière de temps s'érige.

En relisant chaque phrase attentivement leur vacuité ou leur force se révèle.

Le sujet des phrases n'est pas indifférent à l'intérêt de ce qui s'écrit. Tu vois

à quel point tu tournes autour des mêmes thèmes et comment tu les arrimes

à ta pensée dans l'instant . La nature des phrases dépend des émotions du jour.

Un simple reportage, un moindre filet de presse peut déclencher un tsunami de

colère ou de compassion. Tu n'écris pas pour les autres ici. Leur avis demeure

inopérant sur ce que tu t'apprêtes à consigner. Tu n'as plus besoin de modèle.

Les citations vont sans doute servir de marque-page, les pages de ta vie qui

s'étiole sans le moindre regret. C'est pour cela que tu aimes contempler les

vieilles personnes dont tu rejoins le sort. Pour toi, les belles choses sont faites

et engrangées. Mais tu restes disponible au bonheur. Tu es une femme ordinaire,

qui a eu de la chance. Tu as une écriture à toi, comme la chambre de Virginia.

Elle est petite, un peu trop encombrée mais confortable, elle est faite de tous

les mots appris et répétés.

Sur ses murs il y a des images très personnelles, parce que toutes choisies.

Tu n'as plus rien à te prouver. Le dehors te fait frémir. Mais l'humanité t'attire,

ne serait-ce que parce que toute main tendue à la détresse de l'autre est

aussi la tienne. Cette conviction tient debout dans cette seule phrase. Et

tu ne crois pas l'avoir encore si bien dite. Cette phrase est lourde de sens.

 
 
 

Posts récents

Voir tout
Les accélérations

Je ne devrais pas en tenir compte et pourtant...Je revis nos vies en accéléré tous ces temps...Que je lise, observe ou réfléchisse, je prélève en permanence des marques stigmatisantes du temps qui déf

 
 
 
Etat des Yeux | Archive

Pour Charles JULIET  à celles et ceux qui lui ressemblent…   Etat des Yeux [Extrait]  inédit Manière de Prologue   On a trié les amis mais pas comme les cartes ni battus ni abattus ne pas jouer au plu

 
 
 
Un jour particulier...

Ma lecture du XIème tome du Journal de l'Ami Charles JULIET finalement intitulé MES MEILLEURES ANNEES vient de s'effectuer dans la...

 
 
 

Commentaires


bottom of page