Les accélérations
- Marie-Thérèse Peyrin
- 26 oct.
- 1 min de lecture
Je ne devrais pas en tenir compte et pourtant...Je revis nos vies en accéléré tous ces temps...Que je lise, observe ou réfléchisse, je prélève en permanence des marques stigmatisantes du temps qui déferle en amont comme en aval, chez nous comme chez les autres. Un tsunami permanent d'émotions familières occupe mon esprit et comme je ne sais pas comment je pourrais le refouler, j'en déduis de plus en plus souvent que ce n'est pas la peine d'essayer...L'époque est anxieuse et elle a de bonnes raisons à cela. Mais était-ce plus facile autrefois ? Mes rêves actuels sont pleins de scénarios loufoques où je dois me sortir de situations périlleuses dont les issues sont anormalement aisées, il suffit que je me réveille ! Le sommeil change avec l'âge et c'est ce qui est confirmé par la plupart des gens. Ecrire à ce propos n'a que peu d'intérêt ici. Mais la question qui vient ensuite n'est pas anodine. Qu'écrire et surtout pour qui ? S'il n'y a pas d'images et de sensations fortes, de dépaysement, d'amusement, les gens ne prennent pas le temps de lire. Leur vie leur suffit. Le voyage existentiel semble si court et si aventureux. Que faire des archives ?




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