A grande eau...
- Marie-Thérèse Peyrin
- 2 mars
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 mai
A grande eau, tu voudrais laver toute cette fange haineuse d'un monde désaxé. Tu te contentes de rassembler tes forces quotidiennes pour ne pas encrasser ton regard davantage. Ton Dimanche est tout de retrait , tu le savoures sans vantardise. Hier , a été riche de belles relations humaines autour de la mémoire de Roland TIXIER, auteur citadin nostalgique de ses étés en Limousin. Encore un que l'enfance a forgé franc poète, dès 10 ans, il avait tout compris du bon usage des mots et des humains. Il savait regarder, écouter et exprimer en poèmes , des haïkus en particulier, ce que lui inspirait sa marche toute simple dans des décors modestes et répétitifs . Il rêvait de pouvoir transmettre dans sa petite valise d'ancien marin, tout ce que la vie lui avait appris. Il l'a transportée dans des écoles pour aller à la rencontre des jeunes et les aider à écrire. Moment exceptionnel que cet après-midi d'hier où d'autres que lui, ont lu , et même chanté ses textes et raconté sa vie discrète et bien remplie. La vie d'un homme ou d'une femme devrait être évoquée d'aussi belle manière après leur mort, être relue longuement quand c'est possible. Sinon , vois-tu, les mots ne servent à rien. Lui avait refusé de tuer avec les mots, il les a utilisés avec parcimonie et justesse pour sourire à la vie, même au milieu des larmes. Un homme attachant et sincère : il écrivait des choses comme : je marche dans ma tête | sur les pas d'un enfant | qui me ressemble et m'apaise || il chante à longueur de temps [ Roland Tixier, Un temps d'hiver, La Passe du Vent édition ]




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